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Les PFAS dans les vêtements de travail EN 13034 : risques, réglementation et alternatives (2025)

Placé le 16.07.2025.

gouttes contenant des PFAS dans le texte

Vous travaillez avec des vêtements de travail de protection conformes à la norme EN 13034 ? Il y a de fortes chances qu'ils contiennent des PFAS : des substances chimiques qui protègent contre les projections dangereuses, mais constituent en même temps une menace pour votre santé et pour l'environnement. Le durcissement de la réglementation oblige les entreprises à passer plus rapidement à des alternatives durables et sûres.

Les préoccupations croissantes en matière de santé et d'environnement changent rapidement la donne. Dans ce billet, nous examinons :

  • La situation actuelle concernant les PFAS dans les vêtements de travail,
  • Ce qui est encore autorisé par la législation,
  • Et comment les fabricants de vêtements et les blanchisseries industrielles réagissent à ces changements.

 

Que sont les PFAS et pourquoi sont-ils utilisés dans les vêtements de travail de protection EN 13034 ?

Les PFAS sont des substances per- et polyfluoroalkylées. Ces substances chimiques rendent les textiles imperméables à l'eau, à la graisse et à la saleté. Elles sont utiles pour les vêtements de pluie, mais également essentielles pour les vêtements de travail qui doivent protéger contre les liquides dangereux.

Un élément important de la protection selon la norme EN 13034 est que le tissu doit repousser les liquides. Grâce à la finition PFAS, les projections chimiques perlent sur le tissu, ce qui est très important pour la sécurité du porteur qui doit travailler avec des substances agressives.

Dans les vêtements de travail de protection, les PFAS assurent :

  • Imperméabilité à l’eau et à l’huile,
  • Absorption réduite de liquides dangereux,
  • Durée de vie plus longue du tissu,
  • Nettoyage et entretien plus faciles.

Pour les vêtements conformes à la norme EN 13034, ces propriétés sont cruciales. Les vêtements de travail conformes à cette norme sont largement utilisés dans les secteurs où les travailleurs sont exposés à des projections chimiques, comme dans l’industrie chimique, pharmaceutique ou dans des environnements de laboratoire.

 

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Le revers de la médaille des PFAS

Les PFAS sont également connus sous le nom de « forever chemicals ». Ils se décomposent difficilement dans l'environnement et s'accumulent dans l'organisme. Des études montrent que les PFAS peuvent entraîner :

  • Un dysfonctionnement du système immunitaire
  • Des problèmes hormonaux
  • Une réduction de la fertilité
  • Un risque accru de cancer
  • Une pollution du sol, de l'eau et de l'air

De plus en plus de gouvernements limitent donc l'utilisation des PFAS, y compris dans les vêtements de travail de protection.

 

Lisez également notre article sur les vêtements de travail durables : Des vêtements durables ? Ce sont ceux que vous portez le plus longtemps !

 

Législation actuelle sur les PFAS : qu'est-ce qui est (encore) autorisé ?

Les autorités renforcent les règles relatives aux PFAS. En Europe, elles œuvrent à l'interdiction des PFAS dans les produits de consommation. Les fabricants de vêtements de protection doivent donc également rechercher des alternatives sûres.

Les dernières évolutions :

  • Le règlement REACH de l'UE (Registration, Evaluation, Authorisation and Restriction of Chemicals) prévoit déjà des restrictions sur des composés PFAS spécifiques, tels que le PFOA (acide perfluorooctanoïque) et les PFOS (sulfonates de perfluorooctane).
  • En 2023, une proposition a été faite pour une interdiction européenne générale de milliers de composés PFAS, y compris leur utilisation dans les textiles.
  • Des exceptions ont été proposées pour certaines applications, telles que les vêtements de travail dans les secteurs de la santé, des pompiers ou de l'industrie qui répondent à la norme EN 13034, mais ces exceptions sont temporaires (nous parlons de quelques années).
  • Les fabricants peuvent encore utiliser les PFAS dans les vêtements de travail EN 13034, mais doivent prouver qu'il n'existe pas d'alternative sûre.

 

Quelle est la réaction des fabricants de vêtements ?

Les fabricants de vêtements de travail sont confrontés à un défi de taille :

  1. Recherche d'alternatives : Les revêtements sans PFAS, comme ceux à base de silicone ou de paraffine, font l'objet d'une forte demande. Mais ils n'offrent pas toujours la même protection que les revêtements fluorés.
  2. Adaptation des chaînes de production : De nombreux fabricants adaptent leurs chaînes de production aux processus sans PFAS et investissent dans de nouvelles certifications.
  3. Transparence et communication : De plus en plus d'entreprises communiquent activement sur la teneur en PFAS de leurs produits et s'efforcent de faire preuve de transparence à l'égard de leurs clients.

Cependant, des incertitudes planent encore. Certains fabricants plaident en faveur de périodes de transition plus longues, en particulier pour les vêtements qui doivent être conformes à la norme EN 13034, car cela compromettrait la sécurité du porteur.

 

Qu'en est-il des blanchisseries industrielles ?

Les blanchisseries industrielles - telles que celles affiliées à Netex ou ETSA - sont également confrontées à l'impact des PFAS :

  • Les PFAS dans les eaux usées : Lors du lavage des vêtements traités aux PFAS, des résidus peuvent se retrouver dans les eaux usées. Les exigences en matière de traitement des eaux usées sont donc de plus en plus strictes.
  • Performances de lavage des vêtements de travail sans PFAS : Les nouveaux revêtements sans PFAS se comportent différemment lors du lavage, du séchage et de la réimprégnation. Les blanchisseries adaptent leurs processus en conséquence.
  • Collaboration avec les fabricants : Les blanchisseries et les fabricants de vêtements coopèrent de plus en plus pour mettre au point des produits qui restent conformes à la norme EN 13034, même après plusieurs lavages, sans PFAS.
  • Lors de la fabrication des tissus, l'application de fluorocarbures se fait dans des systèmes fermés, afin qu'il n’y ait pas de rejet dans les égouts. Mais dans le secteur de la blanchisserie, cela se fait dans le cadre d'un processus de lavage classique, un système ouvert. Au cours de ce processus, une partie de la solution se retrouve dans l'eau de lavage, après quoi des résidus peuvent se retrouver dans les égouts.

 

L'avenir des PFAS dans les vêtements de protection : de C8 à C0

C8, C6 et C0 font référence à des types de produits chimiques fluorés utilisés pour rendre les textiles (par exemple les vêtements de travail) hydrofuges, oléofuges et anti-salissures. Ils diffèrent par la longueur de la chaîne fluorocarbonée et par leur impact sur l'environnement et la santé.

Le grand défi est que les vêtements de travail totalement exempts de PFAS doivent offrir la même protection. Cela est lié à la technologie derrière la finition répulsive :

  • Technologie C8 : L'ancienne génération de produits chimiques fluorés à 8 atomes de carbone offrait une très forte imperméabilité à l'eau, à la graisse et à l'huile qui durait longtemps, mais elle est extrêmement persistante, toxique et largement interdite en Europe depuis 2020.
  • Technologie C6 : Avec 6 atomes de carbone, elle a été développée comme substitut et fonctionne toujours bien, même si elle est un peu moins efficace contre l'huile et reste un PFAS, ce qui signifie qu'elle présente toujours des risques pour l'environnement et la santé.
  • Technologie C0 : Elle est totalement exempte de PFAS et utilise des alternatives telles que le silicone ou la paraffine, qui sont plus facilement biodégradables et ont un impact environnemental beaucoup plus faible, mais offrent généralement une durée de vie plus courte et une protection moins forte, nécessitant un post-traitement plus fréquent en cas d'utilisation intensive. De ce fait, la technologie C0 n'offre parfois pas le même niveau de protection que la technologie C6.

 

La différence :

  • Finition PFAS (Fluorocarbone) : tension superficielle 15-20 mN/m → repousse également l'huile et l'alcool.
  • Finition sans PFAS (Hydrocarbure) : tension superficielle 30 mN/m → repousse uniquement l'eau.

 

La question « Les vêtements de travail sans PFAS sont-ils aussi sûrs ? » dépend des conditions de travail. Il est important de toujours tester les nouveaux tissus dans la pratique pour permettre aux employés de continuer à travailler en toute sécurité.

 

Conclusion : un avenir sans PFAS ?

Le débat sur les PFAS dans les vêtements de travail avec la norme EN 13034 illustre bien l'équilibre entre la protection de l'homme et de l'environnement et la sécurité pratique sur le lieu de travail. La transition vers des alternatives sans PFAS est bien engagée, mais nécessite :

  • Une innovation technologique,
  • Un temps d'adaptation de la fabrication et de la maintenance,
  • Des directives claires de la part du législateur.

Pour l'instant, les PFAS peuvent encore être utilisés dans une mesure limitée dans les vêtements de travail, mais il est clair que l'interdiction approche à grands pas. Les fabricants et les blanchisseries prennent des mesures en vue d'un avenir sans ces « forever chemicals ».

 

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La transition vers des vêtements de travail sans PFAS bat son plein et nécessite une approche sur mesure. Nous suivons de près les développements et sommes heureux de vous aider à choisir des solutions sûres et plus durables, conformes à la norme EN 13034.

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